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Protection sociale et agriculture : briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale

Protection sociale et agriculture : briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale

Environ un milliard de personnes dans les pays en développement vivent dans la pauvreté extrême. Soixante-dix-huit  pour cent d’entre eux vivent en milieu rural où l’agriculture est la principale force motrice de l’économie champêtre – et, dans certains cas, de l’économie tout court.

Au cours des 20 dernières années, les programmes

 de protection sociale ont connu une expansion rapide dans les pays en développement, secourant 2,1 milliards de personnes grâce à l’aide sociale, à l’assurance sociale et aux interventions sur le marché du travail.

Néanmoins, aujourd’hui, seulement 36 pour cent de la population mondiale reçoit une forme ou une autre de protection sociale. La majorité des ménages qui ne bénéficient pas de programmes de protection sociale vivent dans les zones rurales des pays en développement. Ce sont des agriculteurs de subsistance, des agriculteurs familiaux ou des travailleurs agricoles sans terre qui comptent encore sur leurs propres ressources et réseaux pour gérer leurs moyens d’existence et faire face aux risques.

Mais les ressources et réseaux sur lesquels ils comptent étant souvent insuffisants pour leur permettre de résister aux chocs, ces ménages choisissent souvent, pour se maintenir à flot, des stratégies de subsistance qui épuisent leurs ressources. De sorte que lorsque les chocs se produisent, cela accroît leur vulnérabilité ou entrave leur capacité future de générer des revenus. Bien que l’agriculture joue un rôle clé dans l’éradication de la pauvreté et de la faim, elle offre par elle-même, dans pareilles circonstances, peu de moyens sui generis pour sortir de la pauvreté.

La protection sociale fait mieux que soulager faim et pauvreté

De nombreux pays dans le monde en développement reconnaissent de plus en plus que les mesures de protection sociale sont nécessaires pour soulager, dans l’immédiat, l’état de privation des personnes vivant dans la pauvreté et pour empêcher d’autres personnes de sombrer dans la pauvreté lorsque surviennent des crises.

L’expérience montre que lorsque les ménages pauvres des zones rurales bénéficient d’une assistance sociale, ils sont mieux en mesure de gérer les risques et les chocs. Se sentant financièrement plus sécurisés et percevant qu’ils ont une marge de temps assez longue pour s’en sortir, ils auront tendance à accroître leurs investissements dans les actifs agricoles et les activités susceptibles de leur procurer des moyens de subsistance plus rentables et plus durables.

 L’augmentation du pouvoir d’achat générée par les transferts de fonds ou des revenus supplémentaires fournis par les programmes de protection sociale accroît la demande pour les biens et services produits localement au bénéfice de l’économie locale et, ce faisant, contribue à un cercle vertueux de croissance économique, de réduction de la pauvreté et d’amélioration de la sécurité alimentaire.

En fournissant un soutien financier ou en nature aux ménages pauvres et vulnérables, les programmes de protection sociale aident les personnes économiquement faibles à surmonter les contraintes de liquidité et de crédit et à gérer les risques qui, autrement, pourraient les décourager de rechercher des rendements plus élevés.


Les programmes de protection sociale, tels que les projets de travaux publics, peuvent augmenter les revenus des agriculteurs et stimuler la productivité agricole grâce à l’amélioration des infrastructures, des sols, de la gestion de l’eau, de la connexion aux marchés et de l’accès aux intrants à rendement élevé.

En Afrique, les programmes de transferts en espèces sont connus pour avoir accru les activités économiques des ménages, en particulier ceux qui sont dirigés par des femmes.

D’après des études effectuées dans un certain nombre de pays, notamment l’Ethiopie, le Lesotho, le Malawi, et la Zambie, l’on constate que les programmes de transferts monétaires contribuent fortement à l’augmentation des investissements dans les intrants agricoles, les outils et les actifs tels que le bétail. Résultat: la production des ménages augmente, contribuant ainsi à une consommation alimentaire plus importante et diversifiée.

Dans les pays où les femmes ont un accès limité à la terre, aux services financiers, aux technologies et au travail, les programmes de protection sociale peuvent faire une réelle différence, notamment en prévenant la malnutrition maternelle ou infantile. En outre, il a été démontré à maintes reprises que les interventions de protection sociale ont un impact plus important sur l’éducation, la santé et l’état nutritionnel lorsque les femmes en sont les bénéficiaires directs.

Le cercle vertueux à l’œuvre

En 2013, au moins 146 pays ont fourni une ou plusieurs formes d’aide sociale qui ont bénéficié à plus d’un milliard de personnes. L’Afrique du Sud, le Brésil, l’Ethiopie, l’Inde et le Mexique sont des exemples de pays où de vastes programmes de protection sociale ont contribué avec succès à lutter contre la faim et la pauvreté.

Au Mexique, le programme PROSPERA, couvrant quelque 32,9 millions de personnes, a permis de réduire la pauvreté d’environ dix pour cent et l’écart de pauvreté d’environ 30 pour cent, en l’espace de deux ans. Au Brésil, le programme d’approvisionnement alimentaire, Programa de Aquisição de Alimentos (PAA), lancé dans le cadre du Programme Faim Zéro, a acheté plus de 3 millions de tonnes de nourriture pour soutenir plus de 200 000 agriculteurs sur une période de dix ans.

En Ethiopie, le Productive Safety Net Programme, un programme de travaux publics qui comprend également des transferts en espèces aux plus pauvres, couvre environ 7,5 millions de personnes; c’est le plus grand programme de filet de sécurité en Afrique subsaharienne, hors Afrique du Sud. Il a permis de réduire d’environ 2 pour cent la pauvreté nationale et d’un tiers la longueur de la période durant laquelle les bénéficiaires endurent une situation de pénurie alimentaire.

Tous les programmes de protection sociale reflètent l’engagement des gouvernements à protéger les catégories vulnérables de la société, à les sortir du cycle de la pauvreté et de la faim et à les empêcher d’y replonger.

Une approche multidimensionnelle

La protection sociale est nécessaire pour éradiquer la faim et la pauvreté sous toutes ses formes et peut contribuer à accélérer le progrès social et économique.

Néanmoins, pour que l’on puisse tirer parti de son immense potentiel, la protection sociale doit être étroitement intégrée dans des stratégies plus larges de développement agricole. En outre, elle doit s’insérer dans les politiques de sécurité alimentaire et de nutrition nationales. L’intégration du développement agricole et de la protection sociale favorise le développement rural durable en protégeant et en favorisant efficacement les moyens d’existence ruraux.

Source: FAO

           

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